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15 AOUTE
Fête de la mer
Les pollutions marine
Les armateurs peu scrupuleux, qui alignent des pétroliers hors d'âge ou qui dégazent en pleine mer, sont légion : 27 pays proposent des pavillons de complaisance. Les plus importants sont le Libéria et le Panama. Pour économiser les frais de nettoyage de leurs cuves, des centaines de navires pétroliers déversent, de nuit, le goudron qui tapisse le fond de leurs cuves en plein mer. Cela représente 700 000 tonnes rien qu'en méditerranée. Même sans accidents et sans pollution illégale, l'activité "normale" des plate-forme pétrolières conduit a des déversements massifs de pétrole en mer. En mer du nord, cela représente chaque année, 20000 tonnes de pétrole, 84 000 tonnes de produits chimiques utilisés pour les forages et 6000 tonnes d'autres produits chimiques. On estime à six millions de tonnes par an la quantité d'hydrocarbures introduite dans les océans par l'activité humaine, ce qui constitue par conséquent une cause fondamentale de la pollution des océans. Sachant qu'une tonne peut recouvrir environ une surface de 12 kilomètres carré, les océans sont donc contaminés de façon quasi permanente par un film d'hydrocarbures. On constate qu'il faut six à sept ans pour faire disparaître les traces visibles d'une marée noire, mais dans des pays plus chauds ou plus froids que la France cela peut durer bien plus longtemps. Ainsi 13 ans après l'échouement de l'Amoco Cadiz, certains marais et quelques vasières n’avaient toujours pas retrouvé leur repeuplement d'avant la catastrophe. Les eaux du Golfe Persique, mer peu profonde et sans courants, resteront sans doute plus d'un siècle contaminées par la folie des hommes lors de la guerre du Koweit.





Il existe un certain nombre de centrale nucléaires au bord des mers (sans compter les 400 qui sont le long des fleuves). Mais la plus célèbre installation qui rejette des déchets nucléaires dans la mer est le "tuyau de la Hague" dans le Cotentin (France). Ce tuyau, d'une longueur de 5 Km, rejette directement dans la mer les déchets nucléaires de l'usine de retraitement AREVA/COGEMA de la Hague. La radioactivité des rejets est a peu près constante et vaut 300 microSieverts par heure. L'usine en rejette 230 millions de litres par an. Ce tuyau est en mauvais état, entartré, et a subi plusieurs fuites (en mer et sur terre). Plusieurs études ont établi une recrudescence statistiquement importante de leucémies dans la région de La Hague. Cette augmentation se poursuit.
Enfin les militaires sont responsables de pollutions nucléaires : En Août 2000, le sous marin atomique russe Koursk se livrait aux essais d'une torpille à propulsion par moteur fusée, capable de foncer à 500 Km/h vers sa cible, sous l'eau. Des observateurs chinois étaient présents à bord, chose inacceptable pour les américains, qui l'attaquèrent avec deux autres sous-marins. Les 118 marins à bord du Koursk périrent. Conscients de la pollution terrible que le réacteur nucléaire pouvait provoquer, les russes tentèrent de renflouer le Koursk, mais seule la partie arrière (incluant le réacteur) fut remontée. L'avant, à 118 m de fond, fut torpillé à nouveau pour effacer les traces de l'attaque, un accord (secret) étant intervenu entre-temps entre la Russie et les USA pour étouffer l'histoire. Cette histoire est donc à mettre au conditionnel, puisqu'il n'en reste aucune preuve tangible.Au total, On recense 31 sous-marins nucléaires coulés. 150 sous-marins atomiques de plus achèvent de se rouiller dans la presqu'île de Kola, en Russie. Le nombre de bombes atomiques qui gisent au fond des mers est, lui, inconnu. Probablement plus d'une centaine...
Pourtant, aujourd'hui tout le monde sait bien que la pollution nucléaire est la plus dangereuse et la plus insidieuse de toutes. Les doses de radioactivité auxquelles un organisme est soumis s'additionnent et les effets cumulés se font ressentir dans toute la descendance des algues et lors de leur mort ils se décomposent sur les fonds et forment un dépôt sédimentaire contaminé. Les radio nucléides se substituent dans les tissus vivants, à des éléments qui y sont normalement présents et s'y concentrent. L'iode 131, par exemple, remplace l'iode non radioactif et se trouve en proportion très importante dans les algues. Les algues concentrent également préférentiellement le plutonium.
Les coraux des grandes barrières de corail (600 000 Km2), second écosystème le plus diversifié de la planète après l'Amazonie, sont en voie de disparition : 80 % des coraux sont menacés, 10% ont déjà disparu de manière irréversible.
Et lorsque la vie ne disparaît pas, elle change. A cause des déchets toxiques, les phoques de la mer de Wadden, qui borde le Danemark, l'Allemagne et les Pays-bas, sont devenus vulnérables à un virus, le Phocine Distemper, qui a tué des milliers d'entre eux en 2002.
Les plus célèbres :
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Torrey Canyon (Cournouaille et Bretagne, 1967, 118 000 tonnes rejetées)
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Amoco Cadiz (Finistère, 1978, 227 000 tonnes rejetées)
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Tête de puit Ixtoc One (golfe du méxique, 1979) : 600 000 tonnes rejetées
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Exxon Valdez (Alaska, 1989) : 40 000 tonnes "seulement" (notons que cela permettrait de remplir 125 piscines olympiques !) mais les dégâts furent considérables à cause de la fragilité de l'écosystème en Alaska : 250 000 oiseaux, 28000 loutres et 300 phoques furent tués.
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Guerre du Koweit (1991, 1 million de tonnes déversées)
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Erika (1999, 20 000 tonnes) : 350 Km de côtes furent touchées.
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Jessica (Galapagos, 2001) : 1000 tonnes, seulement, mais 62 % des 25 000 iguanes de l'ïle furent exterminés.
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Prestige (Espagne, 2002)

