


millions de personnes dans le monde dont 600 000 en Europe et 48 000 en France, selon l'Organisation Mondiale de la Santé et le Ministère du Développement Durable. Enfin, alors qu'une population de plus de 1,7 milliard de personnes environ dépend encore du fumier, du bois, des résidus de récolte et du charbon pour satisfaire leurs besoins énergétiques de base, la pollution de l'air à l'intérieur des habitations serait responsable de plus de 1,6 million de décès par an selon les estimations. Cette pollution affecte particulièrement les femmes et les enfants, qui passent davantage de temps au foyer.
La pollution de l'air en milieu urbain est générée par les transports, les industries et la production énergétique. Elle se manifeste par la présence de particules fines (les aérosols, et notamment de carbone) et de smog urbain (dont l'ozone troposphérique) bien visible. La pollution atmosphérique cause en moyenne chaque année la mort prématurée de 7
Dorénavant, les médias relatent quotidiennement les problèmes environnementaux. Les occasions sont malheureusement devenues multiples et la pollution atmosphérique s'impose comme un
Dorénavant, les médias relatent quotidiennement les problèmes environnementaux. Les occasions sont malheureusement devenues multiples et la pollution atmosphérique s'impose comme un sujet qui touche de plus en plus les citoyens. Car la pollution n'est pas seulement une gêne visuelle ou olfactive mais désormais le principal risque environnemental pour la santé dans le monde. En effet, elle cause en moyenne chaque année la mort prématurée de 7 millions de personnes dans le monde dont 600 000 en Europe et plus de 50 000 en France, selon l'Organisation Mondiale de la Santé, le Ministère de l'environnement et l'Agence Européenne pour l'Environnement. A ce titre, les alertes sont nombreuses comme en témoigne la presse : "En Île-de-France AIRPARIF recommande aux personnes à risques (jeunes enfants, personnes asthmatiques ou allergiques, insuffisants respiratoires chroniques, personnes âgées... ) d'éviter toute activité physique intense et de respecter scrupuleusement les traitements médicaux en cours" (AFP) ; "La pollution atmosphérique s'est aggravée en Île-de-France : Tous les éléments étaient conjugués pour que des pics de pollution atmosphérique soient à nouveau enregistrés (...) une météo défavorable, avec du soleil et un vent faible, une circulation routière très intense" (Le Monde) ; "Cet épisode de pollution aux PM10 (particules inférieures à 10 micromètres), poussières de compositions diverses (chauffage au bois et au fioul, industrie, moteurs surtout diesel en ville), est favorisé par des conditions anticycloniques et des nuits froides suivies de journées bien plus chaudes, ne permettant pas la dispersion des polluants. Le niveau d'alerte est déclenché à partir d'une concentration moyenne quotidienne de PM10 de 80 microgrammes de particules par m3 d'air. Le seuil d'information, atteint à partir de 50 microgrammes par m3, a été dépassé dans une vingtaine d'autres départements..." (20 minutes) Ces extraits rendent compte des quatre composantes de la pollution atmosphérique : celle-ci est nuisible à la santé des personnes sensibles et vulnérables, les activités sportives leur sont déconseillées, elle se traduit par des "pics de pollution" lors de situations météorologiques anticycloniques, elle émane majoritairement du trafic routier. L'état de la qualité de l'air est donnée par le Réseau National des Associations Agréées pour la Surveillance de la Qualité de l'Air (ATMO). Ces informations et ces préoccupations relativement récentes (elles datent d'une trentaine d'années environ) attestent du renforcement des réseaux de mesures de la pollution atmosphérique et expliquent les agitations politiques et gouvernementales. Tandis que la loi sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie (loi LAURE) fut promulguée fin 1996, la même année les programmes PRIMEQUAL (qui a pour objectif de dresser un état des connaissances sur les différents aspects de la pollution atmosphérique) et PREDIT (focalisé sur la pollution des transports terrestres) se sont associés sous le terme PRIMEQUAL-PREDIT, programme national de recherche pour une meilleure qualité de l'air à l'échelle locale. Ceci, afin de maintenir la cohérence de toutes les recherches menées dans le domaine de la pollution de l'air urbain. De plus, l'année 1999 a vu apparaître les Plans Régionaux pour la Qualité de l'Air (PRQA) qui répertorient sur une échelle régionale les principaux polluants atmosphériques et l'évolution des sources d'émissions, sans que la qualité de l'air ne s'améliore véritablement.